Isabella Keiser & Jean-Louis Mercuzot
thème 2021 – changer la vie, en attente du monde
14h30-16h00 – au théâtre
“Nous sommes plus grands que nous”, Hommage à Michel Le Bris
16h30-18h – au théâtre – table ronde
“Entre désarroi et espoir, l’explosion poétique”
18h15 – espace chapiteau – conversation singulière
Hubert Haddad et Carole Zalberg, la poésie pour changer le monde
20h30 – au théâtre
Lecture de textes de la revue Apulée#6, mise en espace par la compagnie L’Eygurande
Pierre-Jean est batteur, percussionniste, compositeur, sound designer et musicien intervenant. Il collabore et accompagne différents artistes de la chanson française, de la scène indépendante et de la scène jazz. Il travaille avec différentes compagnies : Alambic Fabrique de théâtre, Tortue Théâtre, L’Eygurande, Collectif BIS, … en tant que musicien multi-instrumentiste et compositeur. Il crée en 2021 son premier spectacle jeune public Rêv’à sons avec une musicienne et comédienne, un voyage sonore à partir de 1 an. Également passionné par la pédagogie, depuis plus de 15 ans, il intervient dans le milieu scolaire et de la petite enfance en menant des projets d’éducation artistique et culturel. Il est titulaire du Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant.
Isabella Keiser est née à Lucerne (Suisse).
Son travail artistique se déploie sur deux axes : un travail de comédienne interprète faisant la part belle à la comédienne chanteuse et un travail de médiation, de formation et de recherche. Elle a tournée avec un récital de chant autour de Prévert/Kosma, un tour de chansons de femmes (d’Yvette Guilbert à Nina Hagen en passant par Maryline Monroe) et un spectacle de “Songs” issus du répertoire allemand des années 20/30 (Brecht/Weill, Eisler, Hoellander…).
Toujours curieuse et désireuse d’explorer de nouveaux territoires, elle s’est très vite intéressée aux liens entre Art et Science. Elle a conçu et mise en scène des projets théâtre pour la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette et créée plusieurs spectacles en collaboration avec des équipes scientifiques.
Beaucoup de ces spectacles ont été adaptés en formes légères et ont tourné en France et à l’étranger dans des théâtres ou hors les murs dans des lieux insolites pour aller à la rencontre des publics les plus divers.
Elle fait partie d’une communauté de pratique regroupant des artistes de tous horizons et des scientifiques du langage. Dans ce cadre elle intervient en tant que comédienne bilingue (français/allemand) dans de nombreux établissements scolaires du primaire jusqu’aux grandes écoles (INALCO, Paris, Universités, Inspections académiques de Versailles, Lille et Créteil…) ainsi que dans le Master ART’ENACT de l’UPEC, INSPE Académie de Créteil et participe à ce titre à des projets de recherche sur une pédagogie énactive de la translangageance basée sur les pratiques artistiques. Elle collabore régulièrement avec le Goethe Institut Paris pour la formation des enseignants et accompagne dans ce cadre des projets théâtre en direction des collèges et des lycées.
De nombreuses tournées et collaborations à l’étranger font partie de sa façon de vivre et de partager son métier (Mexique, URSS, Maroc, Italie, Turquie, Allemagne, Suisse…).
Elle dirige avec Jean-Louis Mercuzot la Compagnie l’Eygurande et a créée dans ce cadre le Théâtre du Coin des Mondes à Evry-Courcouronnes (91) et la Cité du Verbe à Missery (21).
Photo © Jo Magrean
Réalisateur Son pour le théâtre et le cinéma depuis 1976
2000
J. Maisonave, Dijon, Le silence de la mer
D. Jeanneret, Montpellier Cendre de cailloux
2001
D. Jeanneret, Montpellier, Le pain dur
2003
D. Jeanneret, Montpellier, Partition
Th. Bédard, Paris, Les saisons en enfer du jeune Ayyâz
Rennes Regards premiers : Archéologie
2004
A. Kouznetsov, Chelles, M. de Maupassant
D. Jeanneret, Montpellier, Monsieur de Pourceaugnac
Th. Bédard, Avignon, Reza Baraheni Queskes 1, Queskes 2, Queskes 3
Cholet, Regards premiers : Océanie
2005
D. Jeanneret, Montpellier, La dernière balade de Lucy Jordan
Th. Bédard, Annecy, L’étrange(r)s
Orléans, P’pas m’a suicide
R. Cantarella, Dijon, Hippolyte
2006
Th. Bédard, Annecy, Exilith
St. Denis de la Réunion, Limoges, Epilogue des noyers
Annecy, Musée des langues
Lambert Belfort, Malakoff Le Misanthrope
Belfort On nous a enlevé le H
Kouznetsov, Le Mans, Saratov, sarat off
Le Mans Pouchkine
2007
D. Jeanneret, Montpellier, Fuck you eu ro pa
Kouznetsov, Bobigny, Le russe sans douleur
Lambert, Strasbourg Meilleurs souvenirs de Grado
Th. Bédard, Marseille, Epilogue d’une trottoir
2008
A. Kouznetsov, Chelles, Kachtanka
K Lombardi, Belfort, PUTA MADRE !!!
Th. Bédard, Madagascar, 47
Lambert, Belfort, Jeunesses françaises
2009
Th. Bédard, Avignon, Les Cauchemars du Gecko
2010
Th. Bédard, Annecy, Le Globe
Kouznetsov, Bobigny, Les Ames mortes
Montreuil, Limoges, M. de Maupassant
Cartoucherie, Limoges, Mémorandum
Lambert, Caen, Malakoff, Enfants du Siècle
Th. Bédard, Blanc-Mesnil, Nantes, Des ruines
2011
P. Maurin, Nancy, L’histoire de ma vie n’existe pas
B.Knobil, La-Chaux-de-Fond, Le chant du crabe
2012
Th. Bédard, Paris, Les guêpes du Panama
2013
A.Kouznetsov, Bobigny, Histoires diaboliques
Knobil, Lausanne, Crime et chatiment
Th. Bédard, Marseille, Slum’ s
V. Ermakova, Limoges, St Pétersbourg, Pskov Les décembristes
2014
V. Ermakova, Lannion, Le vol suspendu
2015
M. Beaumont, Dijon, Même pas peur
Knobil, Montreux, Si ça va bravo
Hollin, Dijon, Les cils du loup
2016
M.Beaumont, La Réunion, La femme de la ligne 7
Knobil, Genève, Tchekhov comédie
2017
B. Knobil, Lausanne,
Ermakova, Limoges, Aquarelles
2018
E. Guillouzonnic, Paris, Ce grand besoin de respirer
2019
V. Ermakova, Limoges, Le joueur d’échecs
2020
E. Guillouzonnic, Paris, L’ange de la forêt
V. Ermakova, Limoges, L’histoire du moineauanvers
Assistant Son cinéma et électroacoustique :
1977, Hossein Reims Pas d’orchidées pour Miss Blandish
1990, Chanel / J.P.Goude, Cannes – Égoïste
1992, Ch.Marclay / G. Müller, France, Improvisation
1995, Wenders, France/All, Die Brüder Skadanowski
2001, Ch. Boltanski, Dijon, Nouvelles Scènes
2002, Cl. Eloy, Paris, Erkos, Galaxies Butsumyôe
2005, Tonelotto, France, Image(s)en quête d’identité
2008, S. Carvalhos, Mozambique, O Ladrao e a bailarina
Eclairagiste et marionnettiste, formé à l’IGTS (Grenoble) et l’ISTS (Avignon).
France :
Conception des éclairages et joue en tant que manipulateur dans des spectacles de Jean-Pierre Lescot, Jean-Louis Heckel, Alice Lalloy, Alain Sachs, David Moab Girondin, Guy Delamotte, Katerini Antonakaki, Zaven Paré, Allen Weiss…
Régisseur général à l’institut international de la Marionnettes sur des projets de créations ( 1997-99-2000)et aussi au théâtre des Arts de la marionnette de Paris lors des la BIAM et le festival des scènes ouvertes à l’insolite .
Collaborations avec Philippe Caubère (1994), et Anne Roumanoff (2013) en tant qu’éclairagiste.
Étranger :
Avec Enrique Lanz (Espagne, 2013), Dan Verboten (Belgique, 2009), Mark Sussman (Europe, 2000) en qualité d’éclairagiste.
En Algérie, réalisation de deux spectacles Tteryel, 2018, au théâtre régional d’El Eulma et Sindbad, 2019, au théâtre régional d’Oran en tant que metteur en scène.
Réalisation d’une forme animé sur l’exposition des poupées à la Halle Saint-Pierre en 2008, et au festival des Performances TRANSIT à Berlin en 2009.
Mise en lumière de trois expositions au musée de l’Homme (la compagne Napoléonienne, le Cerveau et les fossiles).
Régisseur de la Compagnie Eygurande (Isabella Keiser & Jean-Louis Mercuzot)
Régisseur général à L’autre Lieu (Anis Gras).
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Compositeur-interprète et professeur de musique, Nicolas Debrie exerce le métier de musicien depuis 25 ans. Il est titulaire d’un DEM de batterie obtenu au conservatoire d’Evry (91) et du diplôme universitaire de musicien intervenant passé au Cfmi d’Orsay. Actif sur la scène des musiques actuelles depuis les années 90 avec différentes formations (Toman’s Land, La Batucada, Marabunta, Green the little, No Water Please..), Nicolas Debrie est un musicien polyvalent (batterie, percussions, basse, guitare, voix).
Il a développé des compétences en composition et arrangements. Particulièrement sensible aux musiques latines, il se produit depuis une dizaine d’années à la basse et à la Baby basse sur la scène salsa parisienne, nationale et internationale avec des groupes comme Ocho y media, Café con leche ou La Marcha.
Il anime des cours et ateliers musicaux pour tous les âges :
Depuis 2017, il a rejoint la Compagnie l’Eygurande pour la création de pièces de théâtre musicales pour la petite enfance (Polyphonies Langagières, Le chapeau a perdu sa tête, Balades emballées), projets artistiques et pédagogiques créés pour et avec les enfants.
Originaire de Bourgogne, Jean-Louis Mercuzot devient comédien, metteur en scène, et dirige la Compagnie l’Eygurande depuis sa création en 1989. Formé au Studio 34 et par René Simon, Philippe Brigaud puis Claude Mathieu.
Il pratique le théâtre comme instrument de regard et de compréhension du monde. Il se veut être passeur.
Il a rassemblé depuis 20 ans une équipe d’artistes qui croient que l’échange avec le monde est le cœur même de ce qui les nourrit et leur permet d’être vivants. Cette recherche de lien permanent avec ses contemporains lui a permis de tracer plusieurs routes. Ses explorations d’écriture et de mise en scène ont abordé, entre autres, des cycles autour de la vie de famille, de l’érotisme et de la condition des femmes, de la transmission aux tout-petits… Toujours préoccupé par le monde, l’approche des thématiques scientifiques lui permet aussi de poser les inquiétudes, voire les interrogations de son temps.
Le travail sur les langues est aussi constituant de la recherche : Allemand, Espagnol, Italien, Arabe dialectal. Avec sa compagnie, il a mis en scène entre autres, avec la complicité d’auteurs en résidence :
Songe d’une nuit sans lune, Tabou d’après J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian, Fando et Lis d’Arrabal, Pluie de roses d’après Le Surmâle d’Alfred Jarry, Vers le silence d’après Rainer Maria Rilke, Les cuisinières de Carlo Goldoni (en France et au Maroc), Chez les Titch de Louis Calaferte (Festival d’Avignon), L’étoffe des femmes de Jacques Mondoloni, La manufacture d’hommes d’Oskar Panizza, Zoé d’Evelyne Loew, Salto une épopée sur l’immigration des femmes, Houria de Karim Abdelaziz, Le singe bleu d’après Jacques Prévert. Il a aussi écrit et mis en scène de nombreuses formes brèves théâtrales. Il a créé le Festival “Sciences en campagnes” à la Cité du Verbe en Côte-d’Or. Depuis cinq ans il développe un travail de recherche autour de la très petite enfance en lien avec des scientifiques et des spécialistes avec les créations de : Le bal de Bébé Chouette, Polyphonie Langagière, l’Envol/Safar et les Balades Emballées. En 2021, Il s’associe avec la compagnie Italienne Dei Borgia pour un cycle d’écriture sur les Mythes, La Città dei Miti en mêlant les deux langues.
En 2005, il a créé à Évry, dans le cadre de la résidence de la compagnie, le Théâtre du Coin des Mondes, théâtre de proximité, ancienne supérette dans un quartier populaire Le Champtier-du-coq. Il y développe toujours ses créations. Par ailleurs, il mène aussi de nombreuses activités pédagogiques : une école du spectateur, la participation aux classes A3 et est chargé d’interventions en Master2 pour les Universités de Bourgogne Franche-Comté. En lien avec ses créations, la Compagnie l’Eygurande met en œuvre des démarches spécifiques en direction des publics dans différents cadres : interventions en milieu scolaire, formations d’enseignants, Cité Educative.
En 2011, il a créé La Cité du Verbe en Côte-d’Or à Missery qui héberge la création de spectacles, la construction d’objets artistiques et la recherche. La Compagnie y accueille en résidence, jusqu’à aujourd’hui, des projets artistiques s’intéressant à l’écriture, au plateau, au théâtre de texte. En 2011, il a créé le Festival Les Semailles et depuis 2020, avec les Editions Zulma et les Mots Parleurs Bourgogne, il a mis en place le Festival littéraire Apulée.
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Une formation théâtrale initiale de 3 ans au cours Claude Mathieu complétée par de nombreux stages (vidéo, marionnettes) et des cours de chant classique.
En 1993, il choisit de rejoindre la Compagnie l’Eygurande où il sera tour à tour comédien, marionnettiste, assistant metteur en scène ou régisseur. Il participe à de nombreuses créations en France et à l’étranger, sur des textes de Feydeau, Jarry, Goldoni, Prévert, Cami… Il y crée également, comme auteur et interprète, deux spectacles de marionnettes : Yvan et l’Oiseau d’Or, pour les tout-petits, et La Belle de Fontenay, libre adaptation de la pièce Le Roi nu, d’Evgueni Schwartz, spectacle pour un comédien et 3 kg de pommes de terre !
Après avoir travaillé avec la Compagnie Daru et le Théâtre aux mains nues d’Alain Recoing, il crée en 2004 la Compagnie La Petite Histoire, où il développe une recherche autour de l’objet marionnettique en s’associant notamment à des artistes plasticiens : L’histoire du canard qui voulait pas qu’on le traite de dinde et La Chatte bottée.
Depuis quelques années, il approfondit son travail de recherche sur l’écriture théâtrale, que ce soit en tant qu’auteur (Anita et les Cromignons, Le mystère du 303 rue Roswell) ou dramaturge. Il a notamment travaillé avec Véronique Widdock et la Compagnie des Héliades sur Nouvelles Représailles (d’après l’œuvre de Hanokh Levin) et Marianne Badrichani sur Square Bubble (spectacle visuel en coproduction avec le National Theater de Londres) et Trois ruptures de Remi De Vos (en coproduction avec l’Institut Français de Londres).
Parallèlement à son activité de comédien, il encadre de nombreux projets pédagogiques autour du jeu théâtral et de l’écriture, que ce soit dans des conservatoires, des écoles de théâtre (…) ou à la Cité des Sciences et de l’Industrie de La Villette où il coordonne l’écriture de la pièce créée à l’occasion des 10 ans de la Cité des Enfants.
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Comédienne, fondatrice et lectrice des Mots Parleurs
Après une formation au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de 1978 à 1981, travaille au théâtre et au cinéma avec des metteurs en scène comme Jacques Lassalle ou des réalisateurs comme Xavier Gélin. Elle enseigne également le théâtre auprès de Lucien Marchal ou encore Claude Mathieu.
En 1997, Valérie Delbore fonde Les Mots Parleurs. Après avoir été en résidence au Cinéma des Cinéaste avec “La lecture fait son Cinéma”, en partenariat avec l’Hôtel Lutetia pour “Les Samedis Littéraires de l’Hôtel Lutetia”, en partenariat public avec L’Odéon-Théâtre de l’Europe, avec L’Hôtel Pont Royal pour “Les Lectures de l’Hôtel Pont Royal” et avec Les Editions Tituli pour “Autres voix chez Tituli”, depuis 2016, est à La Librairie Gallimard et La Librairie Editions Tituli pour deux
cycles de lectures par mois. En 2009, elle fonde Les Mots Parleurs Bourgogne.
Depuis son premier livre, Vie (1974), écrire et dire sont les seuls métiers d’ Yvon Le Men : « L’écriture, c’est la solitude et l’absence. La scène, c’est la présence et le partage. J’ai besoin de ces deux chemins ».
À Lannion, où il vit, il crée en 1992, avec Le Carré magique, les soirées « Il fait un temps de poème », où il se fait le passeur des poètes et des écrivains du monde entier.
Programmateur aux côtés de Michel Le Bris, il instaure dès 1997 un espace dédié à la poésie au festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo. De sa chronique hebdomadaire publiée de 2006 à 2008 par le journal Ouest-France, il a tiré un livre, Le Tour du monde en 80 poèmes : une anthologie de quatre-vingts poèmes qu’il commente, fort de plus de quarante ans d’expérience.
Il est lui-même l’auteur d’une œuvre poétique importante à laquelle viennent s’ajouter dix récits, deux romans et un recueil de nouvelles.
Derniers titres : La Baie Vitrée
La Bretagne sans permis :
Ses poèmes, livres ou anthologies, sont traduits dans une vingtaine de langues : en espagnol par Antonio Gamoneda, en roumain par Letitia Ilea, en bulgare par Aksinia Mihaylova, en suédois par Bjorn Larsson, en chinois par Shu Cai, en serbe par Kolya Micevic, en créole haïtien par Lyonel Trouillot, en polonais par Kasimir Brakoniecki, en arabe par Tahar Bekri, en hongrois par Kriztina Toth, en breton par Charles et Chanig Ar Gall, Fanch Péru et Francis Favreau…
Yvon Le Men membre du jury du prix de poésie Robert-Ganzo.
Ses textes ont été interprétés par des comédiens tels que Robin Renucci, Jacques Gamblin, Bernard-Pierre Donnadieu, Denis Podalydès, Jacques Bonnaffé, Ariane Ascaride et Simon Abkarian. Il a écrit pour les compositeurs Nicolas Repac, Jean-Yves Bosseur, Pierre-Yves Level, Patrick Otto, Louis Dumontier, Melaine Favennec et Kristen Noguès ; les chanteurs et conteurs Patrick Ewen, Gérard Delahaye, Anne Vanderlove, Enzo Enzo, Hélène Weissenbacher. Certains de ses livres ont été illustrés par les dessinateurs Edmond Baudoin, Pef, Emmanuel Lepage, Simone Massi… ou les photographes Georges Dussaud, Patrick Le Bescont, Yvon Le Marlec, Yvon Boëlle et Chantal Connan.
Depuis 1972, Yvon Le Men a donné des récitals dans de nombreux villages et villes de Bretagne, de France et dans une vingtaine de pays dont la Chine, le Liban, le Québec, le Brésil, Haïti, le Congo, le Mali, l’Algérie, le Maroc et dans presque tous les pays d’Europe.
Yvon Le Men a été nommé chevalier (en 1997) puis officier dans l’ordre des Arts et des Lettres en 2012 ainsi que chevalier dans l’ordre national du Mérite en 2006. En 2013, la ville de Corlay (Côtes-d’Armor) a donné son nom à la bibliothèque municipale. En 2015, le Conseil général des Côtes-d’Armor lui a décerné la Médaille départementale. En 2016, la commune de Saint-Etienne-en-Coglès (Île et Vilaine) a donné son nom à la salle polyvalente. Et en 2019, Lannion, où il vit, lui a décerné La Médaille de La Ville et la commune de La Roche-Jaudy (Côtes d’Armor) a donné son nom à l’une des deux écoles primaires.
Yvon Le Men est lauréat de nombreux prix dont, en 1979, Le Mandat des poètes et le prix Angèle-Vannier ; en 1984, le prix Georges-Brassens ; en 1989, le prix de la Création régionale Bretagne, en 2005, le prix du Beau Livre maritime ; en 2010, le prix de poésie de l’Académie de Bretagne et des Pays de la Loire, en 2012, le prix de poésie Théophile-Gautier de l’Académie française et en 2019 le prix Goncourt de la poésie.
Bibliographie complète, par genre
Poésie :
Vie, Éditions Pierre-Jean Oswald, 1974
En espoir de cause, Éditions Pierre-Jean Oswald, 1975
Le Pays derrière le chagrin, Les Presses d’aujourd’hui – Gallimard, 1979
À l’entrée du jour, Éditions Flammarion, 1984
Marna, Éditions Artus, 1987
Quand la rivière se souvient de la source, Éditions Jean Picollec, 1988
Le Chemin de halage, Éditions Ubacs, 1991
L’Échappée blanche, Éditions Rougerie, 1991
Un Livre d’heures, photographies de Georges Dussaud, Éditions Filigranes, 1992
Ouvrez la porte au loup, illustrations de Dorothée Duntze, Gallimard, 1994
La Patience des pierres, suivi de L’Échappée blanche, Éditions Rougerie, 1995
Le Vitrail, photographies de Chantal Connan, Éditions Filigranes, 1996
Il fait un temps de poème, photographies de Patrick Le Bescont, tome 1, anthologie, Éditions Filigranes, 1996
L’Écho de la lumière, Éditions Rougerie, 1997
L’Étoile polaire, Éditions Paroles d’Aube, 1998
Jean Malrieu, la parole donnée, avec Pierre Dhainaut, Éditions Paroles d’Aube, 1998
Nous sommes des enfants de vouloir des enfants, photographies de Georges Dussaud, Éditions La Part Commune, 1999
Le Loup et la Lune, Éditions Rougerie, 2001
Le Jardin des tempêtes (choix de poèmes), Éditions Flammarion, 1971-1996 – 2000
Chiens de vie, photographies de Georges Dussaud, Éditions Terre de brume, 2002
Un carré d’aube, Éditions Rougerie, 2004
Presqu’une île, Editions Ouest-France, 2005
Douze mois et toi, illustrations d’Edmond Baudouin, Éditions Milan, 2005
Chambres d’écho, Éditions Rougerie, 2008
Vingt ans, Éditions La passe du vent, 2009
Le Tour du monde en 80 poèmes, Éditions Flammarion, 2009
Le Point J , illustrations de Jeanne Frère, Éditions Aedam Musicae, 2011
À louer chambre vide pour personne seule, Éditions Rougerie, 2011
Il fait un temps de poème, tome 2, photographies de Francis Goeller, Éditions Filigranes, 2013
Sous le plafond des phrases, Éditions Bruno Doucey, 2013
En fin de droits, dessins de Pef, Éditions Bruno Doucey, 2014
Une île en terre, Les continents sont des radeaux perdus 1,Éditions Bruno Doucey, 2016
Tirer la langue, Éditions La passe du vent, 2016
Les Rumeurs de Babel, illustrations d’Emmanuel Lepage, Éditions Dialogues, 2016
Le poids d’un nuage, Les continents sont des radeaux perdus 2,Editions Bruno Doucey, 2017
Un cri fendu en mille, Les continents sont des radeaux perdus 3, Editions Bruno Doucey 2018
Aux Marches de Bretagne, illustrations d’Emmanuel Lepage, Editions Dialogues, 2018
Les Mains de ma mère, Illustrations de Simone Massi, Editions Bruno Doucey, 2019
Un poème est passé (anthologie avec Thierry Renard), La Rumeur Libre 2021
La Baie vitrée, éditions Bruno Doucey, 2021
Récits :
Dis, c’est comment la Terre ?, Éditions Pierre-Jean Oswald, 1976
La Nuit bleu marine, illustrations de Tanguy Dohollau, Éditions Chant manuel, 1984
Le Petit Tailleur de shorts, Éditions Flammarion, 1996
La clef de la chapelle est au café d’en face, Éditions Flammarion, 1997
On est sérieux quand on a dix-sept ans, Éditions Flammarion, 1999
Le Trégor, photographies Yvon Boëlle, Éditions Apogée, 1999
Lannion, photographies Francis Goeller, Éditions Apogée, 2005
Le Château sous le ciel, photographies d’Yvon Le Marlec, Éditions Filigranes, 2005
Besoin de poème, Éditions du Seuil, 2006
Mes demeures en Bretagne, Éditions Naïve, 2012
Existence marginale mais ne trouble pas l’ordre public, Éditions Flammarion, 2012
La Bretagne sans permis, éditions Ouest – France, 2021
Romans :
Elle était une fois, Éditions Flammarion, 2003
Si tu me quittes, je m’en vais, Éditions Flammarion, 2009
Entretiens :
Une rose des vents, entretien avec Christian Bobin, Éditions Paroles d’Aube, 1994
Fragments du royaume, conversation avec Michel Le Bris, Éditions Paroles d’Aube, 1995
Toute vie finit dans la nuit, entretien avec Claude Vigée, Éditions Parole et Silence, 2007
À ciel ouvert, entretien avec Jacques Darras, Éditions La passe du vent, 2010
La Langue fraternelle, entretien avec Cypris Kophidès, Éditions Diabase, 2013
Disques :
Chant manuel, Névénoë, 1975
La Seule Aventure, Kerig, 1995
Vers l’extrême nord du monde, chansons, contes et poésies, avec Gérard Delahaye et Patrick Ewen, Kerig, 1996
Yvon Le Men, portrait, Elaig, 2018
Vers son chant (poèmes et chansons), Kérig, 2019
À propos de son œuvre :
Jean-Michel Kervran : Guide pour l’enseignant, une analyse de Ouvrez la porte au loup (CM1-CM2), Éditions Armand Colin, 1998
Thierry Gillibœuf : Yvon Le Men, Des hommes derrière les poèmes, Éditions Skol Vreiz, 2003
Ecrit(s) du Nord, numéros 31-32, Editions henry, 2017
Photo © Muriel Szac
Installé en France depuis les émeutes de 1988, Yahia Belaskri pose un regard critique sur le “grand récit” qui réduit l’identité algérienne à l’arabité et à l’islam. Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs 2011 pour Si tu cherches la pluie elle vient d’en haut, il participe au collectif Pourquoi Camus ? (2013), rédige une biographie-essai sur le résistant algérien Abd el-Kader, et de nombreux articles sur le dialogue des cultures méditerranéennes. Il signe en 2018 Le livre d’Amray, le récit d’une enfance et d’une jeunesse marquée au fer de la guerre et de la violence en Algérie. Avec ses compères, Hubert Haddad et Jean-Marie Blas de Roblès, il coordonne la rédaction de la revue littéraire Apulée, dont le cinquième numéro “Les droits humains” traite des droits humains fondamentaux, droits de l’homme et du vivant partout dans le monde, par le poème et la fiction, la réflexion et l’enquête.
Photo © Francesco Gattoni
Revues
Apulée n° 5 – Les droits humains (Zulma, 2020)
Apulée n° 4 – Traduire le monde (Zulma, 2019)
Apulée n° 3 – La guerre et la paix (Zulma, 2018)
Apulée n° 2 – De l’imaginaire et des pouvoirs (Zulma, 2017)
Apulée n° 1 — Galaxies identitaires (Zulma, 2016)
Romans
Le livre d’Amray (Zulma, 2018)
Les Fils du jour (Vents d’ailleurs, 2014)
Une Longue nuit d’absence (Vents d’ailleurs, 2012)
Si tu cherches la pluie, elle vient d’en haut (Vents d’Ailleurs, 2010) Prix Ouest France- Étonnants Voyageurs
Le Bus dans la ville (Vents d’ailleurs, 2008)
Récit
Haïti en lettres (Magellan & Cie, 2014)
Essais
Abd el-Kader, le combat et la tolérance (Magellan & Cie, 2016)
Pourquoi Camus ? (Philippe Rey, 2013), ouvrage collectif sous la direction d’Eduardo Castillo
Algéries 50 (Magellan, 2012)
Les Franco-Maghrébins et la République directeur de publication (Editions APCV)
L’Épreuve d’une décennie. Algérie, art et culture 1992-2002 (Paris-Méditerranée, ouvrage collectif, dir. Yahia Belaskri avec Christiane Chaulet-Achour, 2004).
Né en 1960 au Togo, Sami Tchak, titulaire d’une licence de philosophie obtenue dans son pays, à l’université de Lomé, et d’un doctorat de sociologie soutenue à l’université de Paris V, est un romancier et essayiste. De sa production, on peut citer Place des Fêtes (Gallimard, 2001) Hermina (Gallimard, 2003), La fête des masques (Gallimard, 2004, Grand prix littéraire d’Afrique noire, traduit en italien et en espagnol), Le paradis des Chiots (2006, Mercure de France, 2006, prix Ahmadou Kourouma, 2007), Filles de Mexico (2008, Mercure de France). Al Capone le Malien, (2011, Mercure de France), La couleur de l’écrivain (La Cheminante, 2014). En 2018, il publie aux éditions JC Lattès un livre-hommage à son père, Ainsi parlait mon père. Il a obtenu le prix William Sassine pour sa nouvelle « Vous avez l’heure ? », le prix Ahmed Baba pour L’ethnologue et le sage et le prix La Renaissance Française de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer avec son dernier livre, Les Fables du moineau (Gallimard, 2020).
Photo © Gallimard
Originaire de la presqu’île de Saint-Jacut-de-la-Mer dans les Côtes-d’Armor en Bretagne, Laure Morali est l’auteure des récits, romans et recueils de poèmes La mer à la porte, La route des vents, La terre cet animal, Traversée de l’Amérique dans les yeux d’un papillon, Comment va le monde avec toi et Orange sanguine, parus pour la plupart aux éditions La Part commune et Mémoire d’encrier depuis 2001. Elle vit à Montréal. Ses racines plongent dans la Manche, l’Aurès et les Vosges. Son écriture façonnée par la respiration de la mer n’a de cesse de chercher à relier des mondes séparés par les ressacs de l’Histoire. L’anthologie Aimititau ! Parlons-nous ! qu’elle a dirigée (Mémoire d’encrier, 2008 et 2017) a contribué à renforcer les liens entre auteurs du Québec et des Premières Nations. Dans son récit le plus récent, En suivant Shimun (éditions du Boréal, collection « L’œil américain », 2021), Laure Morali souligne les motifs qui traversent tous ses livres — la transformation des êtres et de leurs identités au contact de l’altérité, le nomadisme, le langage de la nature, la passation d’histoires porteuses de souffles anciens. En tant que réalisatrice de documentaires de création, Laure Morali a signé les films Les filles de Shimun (52 min), Les femmes naissent dans les coquillages (26 min) et L’Ours et moi, portrait de l’écrivain N. Scott Momaday (30 min). Ses ateliers d’écriture ont porté des fruits tels que l’album Mingan mon village, poèmes d’écoliers innus illustré par Rogé (éditions de La Bagnole, 2012, prix jeunesse des libraires 2013) et l’anthologie Nin auass — Moi l’enfant qu’elle a codirigée avec Joséphine Bacon (Mémoire d’encrier, 2021). Laure Morali fait partie du comité de rédaction de la revue Apulée. Ses titres en appellent au souffle des éléments pour s’unir autour d’une quête de lumière.
Crédit photo: Sarah Rouleau
Né à Tunis, Hubert Haddad explore toutes les voies de la littérature, de l’art et de l’imaginaire. Par ailleurs peintre et illustrateur, en prise directe avec la poésie contemporaine au sortir de l’adolescence, il fonde la revue <i>le Point d’être</i> dans la mouvance du surréalisme et, en 2015, la revue thématique internationale Apulée. A partir d’<i>Un rêve de glace</i> (Albin Michel, 1974 ; Zulma, 2005), les romans et les recueils de nouvelles alternent avec les essais sur l’art ou la littérature, les pièces de théâtre et les recueils de poèmes. Grand Prix 2013 de la Société des Gens de Lettres pour l’ensemble de l’œuvre. Dernières publications : <i>Premières neiges sur Pondichéry</i>, roman (Zulma, 2017, Zulma-poche 2020), <i>Un monstre et un chaos</i>, roman (Zulma, 2019).
Photo © Stefanovitch
Virtuose de la setâr, luth à manche long, Shadi Fathi perpétue l’héritage millénaire de la musique classique persane par une expérience de concertiste au long cours et par un lumineux sens de l’improvisation. Disciple du grand maître Dariush Talaï à Téhéran, elle maîtrise également les instruments à cordes traditionnels tels que le târ ou le shourangiz et fait vibrer sa sensibilité sur des percussions digitales comme le zarb ou plus particulièrement le daf, avec un style de jeu dans la lignée de la confrérie Ghâderiyeh du Kurdistan Iranien.
Installée en France depuis 2002 et retournant régulièrement en Iran, cette artiste confronte dès lors sa musicalité fleurie aux esthétiques européennes et méditerranéennes, multipliant les collaborations sur disques et sur scène et nourrissant son imaginaire sonore de la langue du poète persan Hâfez ou de celle du contemporain argentin Roberto Juarroz tout autant que par les écrits du cinéaste iranien Abbas Kiarostami ou ceux du peintre français Henri Matisse. Avec ces inspirations tutélaires, elle tisse ce fil ténu qui, d’un trait, d’un mot, d’un regard ou d’une note, transperce la beauté et contient dans l’infini détail la puissance de l’universalité.
Photo © Muriel Despiau
Emmanuelle Favier est née en 1980. En 2019 paraît chez Albin Michel son deuxième roman, Virginia, un récit poétique autour de la figure de Virginia Woolf. Le premier, Le Courage qu’il faut aux rivières, publié en 2017, a reçu de nombreuses distinctions (dont le prix Révélation de la SGDL 2017 ou encore le Coup de cœur des lycéens de la Fondation Prince Pierre de Monaco 2018). Ses romans sont traduits en plusieurs langues. Elle a également publié trois livres de poèmes, un recueil de nouvelles et plusieurs textes brefs dont le dernier, Les Funérailles de Roberto Bolaño, a paru en septembre 2020 aux éditions de La Guêpine. Nombre de ses textes ont fait l’objet de parutions en revues, blogs ou anthologies. Sa poésie a été primée à deux reprises.
Elle est aussi l’autrice de trois pièces de théâtre, dont la deuxième a été récompensée par le premier prix de la Manufacture des Abbesses en 2013. Elle a soutenu en 2006 une thèse sur Rimbaud adapté au théâtre.
Également journaliste, elle contribue régulièrement au site d’information en ligne Mediapart pour des articles autour du spectacle vivant et des beaux-arts.
Photo © Astrid di Crollalanza
Principales publications
Les Funérailles de Roberto Bolaño (nouvelle), La Guêpine, 2020
L’Œil d’Artemisia (nouvelle), Malo Quirvane, 2020
Virginia (roman), Albin Michel, 2019 ; rééd. Le Livre de poche à paraître (septembre 2021)
Le Courage qu’il faut aux rivières (roman), Albin Michel, 2017 ; rééd. Le Livre de poche 2019
Une lettre (nouvelle), éditions Rhubarbe, 2014
Confession des genres (nouvelles), éditions Luce Wilquin, 2012
Le Point au soleil (poèmes), Rhubarbe, 2012
Dans l’éclat des feuilles vives (poèmes), éditions de la Musaraigne, 2005
À chaque pas, une odeur (poèmes), Librairie-Galerie-Racine, 2002
En 1991, à l’âge de 23 ans, Laure Leroy confonde les éditions Zulma après des études en linguistique anglaise. Elle entreprend de repenser entièrement le catalogue en 2006 : seulement douze nouveautés par an qui donnent la part belle à la littérature étrangère, avec une identité visuelle unique – des couvertures signées par le graphiste anglais David Pearson. Dès lors, Zulma s’est distingué tant par de grands prix littéraires – Là où les tigres sont chez eux, de Jean-Marie Blas de Roblès (Prix Médicis, Prix du roman Fnac et Prix du Jury Jean Giono en 2008), Palestine de Hubert Haddad (Prix Renaudot poche et Prix des cinq continents de la Francophonie), Le Garçon de Marcus Malte (Prix Femina 2016) et Miss Islande d’Auður Ava Ólafsdóttir (Prix Médicis étranger 2019) – et de beaux succès de librairies – Rosa Candida, Le Peintre d’éventail, Les Nuits de laitue, La Somme de nos folies.
En 2019, Zulma s’ouvre aux essais, pendant réflexif d’un catalogue de fiction qui s’intéresse à la diversité du monde et des idées.