art et politique
Art et politique, cette dualité le plus souvent antagonique ou mystifiée devrait idéalement interagir sur tous les fronts civilisationnels, dans une perspective émancipatrice: l’art a beaucoup à apprendre au politique, et le politique, surmontant ses aspirations au contrôle et à la domination, en deviendrait à coup sûr plus fertile et novateur, au plus près des vraies questions de société, comme de l’humaine condition. Contre l’emprise de la pulsion de mort commune aux gouvernances du pire, Apulée #9 assume toutes les fulgurations et parie sur les flamboiements de la parole multiforme et vivante, tant poétique et fictionnelle que réflexive et investigatrice.
Apulée, revue de littérature et de réflexion
Yahia Belaskri, secrétaire de rédaction
Hubert Haddad, rédacteur en chef
Avec pour premier espace de résonance l’Afrique la Méditerranée, la revue monde Apulée s’affronte à l’actualité des arts et des savoirs d’une manière décentrée, nomade, investigatrice. C’est autour du nom prestigieux d’Apulée -auteur berbère d’expression latine qui ouvrit au Il° siècle une extraordinaire brèche à l’imaginaire de fiction- que se retrouvent ici femmes et hommes de la grande internationale des poètes et artistes des cinq continents pour dire et illustrer cette idée de la liberté, dans l’interdépendance et l’intrication vitale des cultures.
Apulée – du nom de l’écrivain berbère qui inventa le roman au IIe siècle de notre ère – est une revue de littérature et de réflexion internationale centrée sur la Méditerranée, c’est aussi un état d’esprit universaliste, nomade et foncièrement humaniste partagé par des centaines de femmes et d’hommes, poètes, artistes, écrivains et penseurs à travers les cinq continents.
Manuel Vimenet
Allemagne, Berlin Ouest, 11 novembre 1989
© Manuel Vimenet / Agence VU
expositions
du 11 au 30 novembre 2024
Le mur de Berlin,
photographies
de Manuel Vimenet
Vernissage à l’Hôtel de Ville le 11 novembre 2024 à 15h, accompagné de chansons du répertoire Allemand des Années 20/30 par Isabella Keiser (Chant) et Gladstone Dey (Piano). De jeunes élus du Conseil Municipal des enfants liront aussi un texte.
Manuel Vimenet commence sa carrière de photographe à la fin des années 1970. Tout d’abord comme indépendant pour le quotidien Libération puis membre de l’agence Collectif Presse à Paris. Après avoir initié un reportage au long cours dans plusieurs prisons françaises à travers l’hexagone – des Baumettes, à Melun où est incarcéré le futur gracié Roger Knobelspiess – il décide d’explorer d’autres thématiques et territoires pour ne pas se laisser enfermer par son sujet. Il réalise en 1986 son premier séjour en Chine – qui sera suivi de nombreux autres – et rejoint l’Agence VU’ en 1987.
Au printemps 1989, il se rend à Pékin pour documenter les manifestations de la place Tian An Men. Les pellicules de la nuit du massacre du 3 au 4 juin lui seront confisquées par l’armée, mais restent ses images des manifestations populaires quotidiennes du mois de mai.
A l’automne de la même année, il part pour un reportage de commande sur les artistes squatteurs d’un quartier underground de Berlin Est. Il est ainsi sur place pour assister à la « surprise » de la chute du Mur, dont il témoigne. Quelques semaines après, c’est vers Bucarest qu’il se dirige pour couvrir la fin du régime de Ceausescu, et documenter les conditions de vie en Roumanie. De retour en France, il poursuit sa plongée du monde carcéral français jusqu’en 1991 tout en répondant à des commandes pour la presse.
Il s’établit ensuite à Poitiers où il devient photographe salarié puis vidéaste du Parc du Futuroscope. Il reprend par la suite son activité de photographe indépendant, témoignant de la vie politique et sociale sur le territoire poitevin : des manifestations des gilets jaunes à celles du mouvement Black Lives Matter ou encore celles de la Marche pour le Climat.
Les trois autres cycles auront lieu sur la Ville en 2025:
Tian’anmen
Janvier/février 2025, Médiathèque Camus
les prisons en France
Mars/avril 2025, Université D’Evry·Paris Saclay
la Roumanie et Bucarest
Automne 2025, Théâtre du Coin des Mondes
ateliers
Animé par le comédien et metteur en scène Jean-Louis Mercuzot, Compagnie l’Eygurande.
Pourquoi cet atelier autour de la lecture ? Il permet à chacun de lire à voix haute, devant les autres un texte choisi de la revue Apulée. C’est un moment de partage entre une œuvre, celui qui dit et celui qui reçoit. Ici on prend le temps d’analyser les conditions pour se faire bien entendre, on questionne les rythmes du texte, le sens porté par l’auteur. On aborde pour chacun les techniques respiratoires, de décontraction et d’audition. On fait entendre le rythme, la musicalité, le sens d’une œuvre en utilisant sa personnalité.
mardi 15 octobre
De 18h à 20h, médiathèque de l’Agora
mardi 12 novembre
De 18h à 20h, Scène nationale de l’Essonne
mardi 19 novembre
de 14h à 16h, Université d’Evry·Paris Saclay,
Galerie Césaria Évora
Réservés aux étudiants de l’université
mardi 19 novembre
de 17h30 à 19h30, Université d’Evry·Paris Saclay
Les ateliers continueront en 2025 pour ouvrir le deuxième Bal Littéraire sur le lieu de vie de la Scène Nationale.
rencontres et lectures
vendredi 15 novembre
20h – Hôtel de Ville
Conférence de Michel Desbruyères sur« Berlin, pendant et après le mur». Lecture d’extraits de« Quoi de neuf petit homme» de Hans Fallada en lien avec l’expo Berlin de Manuel Vimenet.
mardi 26 novembre
De 14h à 16 h – Université d’Evry-Paris Saclay, salle des Lumières
Table ronde/échange avec les traductrices Cécile Oumhani et Emmanuelle Favier de la revue Apulée.
De 16h30 à 18h – Université d’Evry-Paris Saclay, salle des Lumières
Programme musical avec Didine Kati, musicien de chaâbi algérien.
Poète et romancière, Cécile Oumhani a grandi entre l’anglais et le français, elle a été plusieurs années enseignant-chercheur à l’Université de Paris-Est Créteil. Son écriture aime à investir des lieux et des cultures autres. Les liens qu’elle a noués avec la Tunisie ont nourri plusieurs de ses livres. Elle participe à de nombreuses rencontres et festivals en France et à l’étranger. Elle est membre du comité de rédaction de la revue « Apulée ». Elle est aussi membre du Parlement des écrivaines francophones. ses recueils de poèmes : Passeurs de rives, Mémoires inconnues et en 2022, La ronde des nuages parus chez La Tête à l’Envers. Parmi ses romans : Les racines du mandarinier, Tunisian Yankee et en 2024, Les tigres ne mangent pas les étoiles, parus chez Elyzad. Elle est aussi l’auteure de Ma mère et la peinture / Meine Mutter und die Malerei, texte accompagné d’une traduction allemande, publié en 2024 chez Bübül Verlag Berlin, ainsi que Like Birds in the Sky, nouvelles écrites dans l’anglais de sa mère, chez Red River à Delhi en 2024.
Née en 1980, Emmanuelle Favier est l’autrice de quatre romans, dont trois publiés aux éditions Albin Michel (Le courage qu’il faut aux rivières en 2017, distingué par de nombreux prix ; Virginia, récit poétique autour de la figure de Virginia Woolf en 2019 et La Part des cendres, fresque historique sur les spoliations d’œuvres d’art par les nazis en 2022) et un, tout récemment, aux Pérégrines (Le Livre de Rose, 2023, sur la figure de la résistante Rose Valland). Elle a également publié quatre livres de poèmes (dont le dernier en 2021 aux éditions Rhubarbe, Le soleil vient d’en face) ainsi que de nombreuses nouvelles (éditions Luce Wilquin, Rhubarbe, La Guêpine, Malo Quirvane…). Elle est aussi l’autrice de trois pièces de théâtre, dont l’une a été récompensée par le premier prix de la Manufacture des Abbesses en 2013, une autre lauréate des Journées de Lyon des auteurs de théâtre 2024 et d’une traduction de La Mégère apprivoisée de Shakespeare parue aux Belles Lettres en 2023. Elle collabore à la revue Apulée dès son quatrième numéro, et entre au comité de rédaction en 2024. Elle anime des ateliers d’écriture dans différents contextes depuis une quinzaine d’années.
vendredi 6 décembre
20h – Médiathèque Albert Camus
Lecture, avec la complicité de Yahia Belaskri.
La librairie La Procure d’Evry-Courcouronnes proposera des livres sur chaque évènement.
les partenaires 2024
Cet évènement participe de la démarche de ville apprenante de l’Unesco, réseau mondial de villes engagées dans les apprentissages tout au long de la vie.
